Préparation mentale : Quels enjeux pour l’Aïkido ?

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La préparation mentale des sportifs c’est quoi ?

La préparation mentale consiste en un accompagnement pour augmenter la performance et l’engagement des sportifs. A l’origine développée pour les sportifs de haut niveau, son utilisation s’est depuis ouverte à tous les niveaux et toutes les disciplines sportives. Par extension, c’est aussi un outil utile dans la vie professionnelle et personnelle.

Elle couvre plusieurs champs d’applications : motivation, fixation d’objectifs, concentration, gestion du stress, discours interne, confiance en soi, routines, imagerie mentale.

Est-elle utile à notre discipline ?

La question est légitime – Nous pouvons à priori être interrogatif par le fait que l’Aïkido n’est pas une discipline sportive de compétition, et que le lien avec la préparation mentale des sportifs de haut niveau peut sembler plutôt flou et inapproprié. Pour autant, nous constatons dans nos clubs que nous avons beaucoup de difficultés très similaires : problèmes de motivation mal cernés, situations d’abandons, discours interne parasitant, mauvaise gestion du stress, etc…

Pourquoi est-ce un manque pour les enseignants et les pratiquants ?

La plupart des enseignants s’interrogent plus ou moins profondément sur les différents domaines de la préparation mentale, mais de façon très inégale et non structurée. Souvent de façon plus ou moins consciente, au gré de leur propre sensibilité, leur degré d’investissement ou la connaissance qu’il peuvent avoir autour de ces questions et de ces outils. Ils mesurent indirectement et à postériori les effets de ce manque (le départ de licenciés) sans vraiment savoir comment y réagir, et encore moins les anticiper.

Le plus souvent, l’expérience de l’enseignement, le niveau d’écoute, l’aptitude à communiquer, le bon sens, sont les seuls moyens implicites à disposition de l’enseignant pour aborder les champs de la préparation mentale.  De ce fait, les situations d’accompagnement dans ce domaine peuvent se révéler excessivement différentes d’un club à l’autre.

Dans certains cas problématiques, les différents ingrédients motivationnels (sentiments d’appartenance, de compétence, d’autonomie, de plaisir, d’engagement, de progrès, de sens) ne sont simplement pas pris en considération par des enseignants qui laissent à chacun le soin et le devoir de rester motivé (après tout, les Budo sont des voies qui nécessitent un investissement personnel…). Les situations d’abandons de pratiquants lassés d’un sentiment de stagnation, d’un manque d’intégration au club, ou d’un manque de reconnaissance sont alors légions.

Concernant les pratiquants eux-mêmes, le constat est qu’il ne se posent généralement pas ces questions. Ils ne se pensent pas plus concernés par la préparation mentale qu’ils voient réservée aux sportifs de la compétition de haut niveau. Ils subissent donc, sans le savoir, des situations de démotivation ou de non-performances qu’ils n’ont pas appris à reconnaitre ni à gérer (à fortiori si leur enseignant n’y a pas été formé). C’est donc un gâchis important, et les statistiques le prouvent.

Que peut-elle apporter spécifiquement à l’Aïkido ?

L’Aïkido a des particularités qui en font précisément un terrain très favorable à l’utilisation des outils de la préparation mentale :

C’est une discipline au temps long, où la plupart des éléments de motivations sont nécessairement très impactés négativement à un moment ou à un autre, dans le cheminement personnel d’un Aïkidoka. Malgré tous les efforts de communication pour attirer chaque année de nouveaux pratiquants, beaucoup ne restent pas. Nous mesurons très directement dans les clubs l’importance des abandons, qui peut parfois aller jusqu’à entamer la motivation des enseignants eux-mêmes et la fermeture de clubs. Pouvoir agir sur les différents ingrédients motivationnels des personnes est donc un enjeu véritablement clé pour mieux pérenniser les effectifs des clubs, mais aussi augmenter le niveau de plaisir, d’investissement et de performance des pratiquants.

C’est une discipline sans compétition, ce qui rend le concept de fixation d’objectifs moins prégnant en apparence. De ce fait, beaucoup de pratiquants ne s’en fixent pas, ou peu, et quand ils le font, se limitent à des objectifs de résultats court terme, liés aux échéances de passages de grades ou à un diplôme d’enseignement. On mesure aussi que les échecs aux examens sont très négativement vécus par les candidats. L’apport des objectifs sur les différents temps et les objectifs de moyens complémentaires permettraient de relativiser ces cas d’échecs, qui engendrent parfois des situations d’abandons, et aideraient les pratiquants à se projeter dans le temps long et y trouver davantage de sens, d’engagement et de progrès. C’est aussi vrai pour les enseignants.

Du fait de l’absence de compétition récurrente, l’expérience des situations d’examens reste limitée à ces rares circonstances. Il en résulte un accompagnement et une préparation mentale des candidats souvent très insuffisants (voire inexistants), notamment sur le plan de la gestion du stress, de la concentration et du discours interne. En tant que jury, nous voyons les effets de la perte de moyens manifestes des candidats sur le tapis dès lors qu’ils se trouvent en situation d’examen, c’est très dommageable.

Notre enseignement et l’apprentissage de l’Aïkido se fait pour une large part dans la répétition et l’imitation du Senseï de son club. Notre discipline développe donc très naturellement notre capacité à visualiser. Nous sommes donc un très bon public pour en tirer les bénéfices dans le cadre de la mise en place de différentes routines d’imagerie mentale. La visualisation technique par exemple, est un outil précieux pour de l’entrainement hors club, très utile en cette période sanitaire perturbée.

Enfin, la pérennité de l’enseignement impose que de nouveaux enseignants se forment dans une discipline ou l’âge moyen est assez élevé, et un contexte sociétal ou les résultats rapides sont attendus. Cette période de formation personnelle et à l’enseignement est très longue et nécessite d’être aidée sur le plan motivationnel. La préparation mentale a un rôle à jouer dans cet accompagnement pour développer les vocations dans la durée.

Quel est son intérêt sur le plan personnel ?

Que ce soit en tant que pratiquant ou enseignant, elle permet d’accéder à des outils simples et concrets pour caractériser et traiter tous les domaines de la préparation mentale : motivation, fixation d’objectifs, confiance en soi et affirmation de soi, routines, gestion du stress, discours interne, concentration, imagerie mentale.

Il devient plus aisé de diagnostiquer spontanément, pour soi-même ou pour les autres, les manques et les actions à engager pour garder optimum le niveau de pratique individuel et l’engagement dans la durée. Les opportunités d’améliorations qui en découlent sont très importantes.

En tant qu’enseignant, même s’il n’est pas possible de s’occuper de tous avec le même niveau d’accompagnement, les points prioritaires peuvent être gérés par anticipation et c’est bien un point essentiel, agir avant qu’il ne soit trop tard.

En tant que pratiquant, ces outils génèrent des prises de consciences et des changements visibles, tant sur le plan de la motivation, la projection dans la durée, le sens de sa pratique, que les discours internes limitants ou la confiance en soi.

Hors du Dojo, ce sont aussi des outils parfaitement transposables à la vie personnelle et professionnelle et à ce titre, ils sont véritablement des aides.

La formation LNF en préparation mentale

La formation « Maitriser la préparation mentale du sportif » organisée par LNF-Les Nouvelles Formations, est la 1ère formation certifiante de préparation mentale en France. Finançable jusqu’à 100%, c’est une formation entièrement à distance, certifiante (reconnue par la CNCP – Commission Nationale de la Certification Professionnelle), qui dure entre 15 et 30 heures selon sa propre vitesse de progression.

Cette formation détaille 8 outils concrets et applicables dès la fin de formation :

  • Motivation : aider à garder ou retrouver un niveau d’engagement maximum chez le sportif.
  • Fixation d’objectifs : fixer des objectifs pour conforter le mental des sportifs et rester combatif.
  • Concentration : rester concentrer dans les moments importants même en présence d’éléments perturbateurs.
  • Gestion du stress : combattre le discours limitant pendant les périodes perturbatrices, notamment pendant les compétitions.
  • Discours interne : agir sur les pensées négatives limitantes qui freinent la performance du sportif.
  • Confiance en soi : traiter un problème de confiance en soi.
  • Routine : supprimer un comportement négatif ou non-performant chez un sportif.
  • Imagerie mentale : Il existe plusieurs utilisations possibles de cet outil, qui sont détaillées dans la formation.

Pour en savoir plus…

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